Application : Les pentes des courbes d’offre et de demande

  1. Arthur et Saskia sont 2 consommateurs de myrtilles sauvages. Mais ils n’ont pas les mêmes goûts, pas le même budget, donc ne font pas les mêmes choix de consommation. Le schéma cidessous représente la demande de myrtille de chacun : DA est la demande d’Arthur et DS la demande de Saskia. Observez les pentes des demandes. Lequel des deux est le plus sensible à une variation de prix ?

    Cliquer pour voir la réponse C’est Arthur qui a une demande de myrtille plus sensible au prix que Saskia. Sa courbe est plus horizontale, alors que celle de Saskia est plus verticale. Pour une augmentation de prix donnée, sa demande va décroître plus que celle de Saskia.


    Quand le kilo de myrtille est vendu au prix p1, alors Arthur en achète la quantité A1, de quoi faire une belle tarte. Si le prix augmente jusqu’en p2 , il en achète moins (loi de la demande) : la quantité A2 seulement. A ce prix-là, autant manger des framboises ou même se passer de dessert. Il se contentera d’une ou deux myrtilles pour la décoration. Cette petite variation de prix le conduit à renoncer à beaucoup de myrtilles. Il est assez sensible au prix. Saskia aussi mange moins de myrtilles lorsqu’elles sont plus chères (loi de la demande) : elle passe de la quantité S1 à la quantité S2. Mais c’est une petite différence. Saskia est vraiment « accro » à la myrtille. Sa demande est plus rigide, elle est moins sensible au prix. Pour une même variation de prix, Arthur renonce à plus de myrtilles que Saskia.


  1. On considère le marché du logement à la location dans une grande ville. Le graphique cidessous représente l’offre et la demande. Observez les pentes des deux courbes. L’offre est-elle plus sensible au prix que la demande ? Ou est-ce la demande qui est plus sensible au prix que l’offre ?
    Cliquer pour voir la réponse
    La courbe d’offre est plus verticale, la courbe de demande est plus horizontale. C’est donc la demande qui est plus sensible au prix, tandis que l’offre est plus rigide. Si le prix du mètre carré était plus haut, l’offre augmenterait (loi de l’offre), et la demande baisserait (loi de la demande), mais la demande baisserait dans une proportion bien supérieure à l’augmentation de l’offre. On peut supposer que la demande est sensible au prix car lorsque les loyers deviennent trop chers en centre ville, les habitants ont la possibilité de s’éloigner vers les quartiers de périphérie, la banlieue ou des villes avoisinantes. Et vice-versa : si les loyers baissent, les habitants de la périphérie vont préférer s’installer intramuros. L’offre au contraire est rigide, car le nombre de logements disponibles à un instant donné est limité. Si le prix augmente, davantage de propriétaires de logements vides ou peu utilisés sont incités à le mettre en location, mais cette réserve de logements est petite. Pour que l’offre augmente réellement, il faut construire de nouveaux logements, ce qui est long. L’offre n’est donc pas si réactive que la demande.