The March of the Ents

Depuis la terrible canicule de l’été 2003, qui a causé des taux de mortalité anormalement élevés en Europe, y compris à Paris, la tendance écolo a commencé à regagner du terrain.

Sachant que les arbres participent, entre autres, à régulariser les écarts extrêmes de température, en influant le degré d’humidité par le processus d’évapotranspiration, ce n’est pas un hasard qu’au moment où cette tragédie naturelle a eu lieu, le Royaume-Uni fut l’un des pays les plus épargnés par la catastrophe. Avec une hausse de mortalité de seulement 0.2%, la ville verte de l’europe a été presque préservée du mal.

Donc, tout le monde l’aurait compris normalement. Cela ressemble un peu à ce qui se passe dans le cultissime “Le Seigneur des Anneaux” : les arbres (et les espaces verts bien évidemment) nous aident pour lutter contre le mal, en l’occurrence le réchauffement climatique. L’arbre est aussi un purificateur de l’air, un moyen de lutte contre l’érosion du sol, un attrait touristique et un élément architectural qui a ses effets psychologiques positifs sur les humains.

Paris : How Green is your love ?

“Respirer Paris, cela conserve l’âme.” (Victor Hugo)

  • Mais Victor Hugo, c’est le 19ème siècle !

Il fallait donc se demander s’il aurait dit la même chose aujourd’hui : et si Paris n’est plus en train d’aider ses habitants à mieux respirer et vivre ? En effet, l’observation des plantations moyennes mensuelles des arbres à Paris ne montre pas un pic remarquable depuis Janvier 2007 : 92.71 arbres plantés par jour durant ce mois. Malheureusement pour la mairie de Paris et son initiative “Un arbre dans mon jardin”, qui n’a pas rencontré un grand succès apparemment, le citoyen Français reste bloqué dans l’étape de la prise de conscience sans passage à l’action.


Comparé à Londres, Viennes ou Zurich, Paris demeure une ville qui n’est pas assez “verte”: la surface totale des parcs et des jardins à la ville est de 5.09 Km², présentant ainsi 4.75% de sa superficie totale!


La faiblesse relative de la superficie allouée aux espaces verts ne s’avère pas être le seul bémol concernant la végétalisation de la ville.

Sur les 942 parcs et jardins de Paris, il y’en a seulement 503 dont le statut légal est clair. La surprise ? c’est que la plupart de ces espaces, sont déclarés “fermés”, et donc les habitants de Paris n’y ont pas un vrai accès.


Pire encore, une grande partie de ces espaces ne sont que des squares. et le reste des espaces verts? rien ne garantit qu’ils ont déjà le statut “ouvert”! On commence là à avouer que, pour un Parisien, l’idée de sortir pour une promenade peut générer une inquiétude difficile à vaincre.


Try..Just A Little Bit Harder !

“Ajouter deux lettres à Paris : c’est le paradis.” (Jules Renard)

  • et si on y ajoutait deux arbres ?

Bon début ! Mais il faut déjà se demander : Quels arbres ? La question sur la typologie des arbres à planter n’est pas sans importance. S’il y a plusieurs genres et familles de plantes, c’est que les caractéristiques sont assez différentes et nombreuses. Il est vrai que, dans tout les cas, planter un arbre ne peut être que bénéfique. Mais pour ramener cette affaire à un petit exercice d’optimisation, Il faut penser à planter davantage des arbres qui sont plus efficaces écologiquement parlant, et dont le coût de maintenance/entretien soit le plus bas possible : Pinus, Castanae, Cupressus, etc.

D’un point de vue écologique, le problème des typologies des arbres à Paris se résume dans le fait que la diversité des plantes l’emporte sur l’efficacité : avec plus que 167 genres d’arbres plantés, la diversité n’est pas le point faible du paysage Parisien. Cependant, il n’y a que 5076 pins, toutes espèces confondues, dans cette mosaïque naturelle !




So what ?

A part tout ça, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. On arrive maintenant vers la fin de ce petit billet(euh, euphémisme du siècle, hein?). A bientôt chers lecteurs !