L’assurance I.A.R.D. (Incendie, Accidents et Risques Divers), aussi appelée assurance dommages ou non-vie, protège les particuliers, entreprises et autres entités contre les aléas et risques ne relevant pas de la vie humaine. Elle compense les pertes financières liées à la dégradation ou la destruction de biens ou aux dommages causés à des tiers.
L’activité est très régulée, comme l’assurance auto qui est légalement obligatoire.
Tous les risques ne sont pas assurables, pour des raisons :
Horizon de placement des primes
L’horizon de placement des primes est plus court qu’en vie. Pour une durée de vie typique de contrat d’environ une dizaine d’années en Vie, celle d’un contrat IARD est typiquement de quelques années voire quelques mois, mis à part les rentes auto ou éducation pouvant représenter des paiements sur plusieurs dizaines d’années.
La concurrence
La concurrence est particulièrement rude en assurance auto, et la gestion technique des sinistres et les programmes de réassurance sont particulièrement importants. La loi n°2014-344 du 17 mars 2014 relative à la consommation, dite « loi Hamon », entrée en vigueur le 1er janvier 2015, a instauré dans le code des assurances un nouvel article (L113-15-2) offrant la possibilité aux assurés de résilier leur contrat d’assurance quand ils souhaitent une fois révolue une année après la souscription. Jusqu’en 2014, les contrats étaient renouvelés par tacite reconduction. Ils sont désormais libres de choisir la date d’arrêt de la garantie pour tous les contrats d’assurance, obligatoires (auto, habitation) comme facultatifs. Cette loi redistribue les cartes des parts de marché entre assureurs, les assurés pouvant à chaque instant résilier leur contrat pour partir à la concurrence, ce qui a des conséquences pour la gestion opérationnelle des compagnies d’assurance. Ce changement peut engendrer des taux de résiliation supérieurs mais offre également l’opportunité d’aller capturer de nouvelles affaires.
entabilité technique
La mesure de la rentabilité technique opérationnelle de produits IARD diffère de celle utilisée en Vie. Là où la marge en Vie est issue, pour les contrats épargne, des chargements et donc du volume de chiffre d’affaires et de PM, elle provient, pour les contrats IARD (et pour la retraite/prévoyance/santé), de la justesse de l’évaluation actuarielle : tarification, provisionnement.
Aléa moral et antisélection
Aléa moral :
Le fait de s’assurer réduit la prévention : - Un agriculteur indemnisé, si sa récolte est faible, peut négliger ses cultures. - Un assuré social peut augmenter ses pratiques à risques (assurance santé). - Réduire ses efforts pour trouver du travail (assurance chômage). La couverture du risque modifie le comportement et donc le risque supporté.
Anti-sélection (sélection contraire) :
L’assurance santé et des tests génétiques : - Supposons qu’il existe des tests génétiques permettant à des agents de connaître leurs prédispositions à des maladies. Mais que les assureurs n’aient pas accès à cette information (il calcule les primes sur l’ensemble de la population). - Les personnes prédisposées auront intérêt à s’assurer. ➢ Les personnes peu risquées ne s’assurent pas car l’assurance est trop chère.
Les compagnies d’assurance sont divisées en deux catégories régies par le Code des assurances. D’abord, les sociétés anonymes, qui sont des organismes de droit privé à but lucratif. Elles ont pour objet de réaliser des bénéfices en les redistribuant à leurs actionnaires, il en résulte des tarifs variables selon la situation spécifique de chaque adhérent. Ensuite, les compagnies d’assurance mutuelle, qui sont des « personnes morales de droit privé ayant un objet non commercial » d’après l’article L. 322-26-1 du Code des assurances. Elles partagent les valeurs mutualistes tout en étant liées au fonctionnement prévu par le Code des assurances. Malgré leurs similitudes, elles ne doivent pas être confondues avec les mutuelles.