Introduction

Face aux enjeux climatiques et à la transition énergétique, la mobilité électrique connaît une croissance sans précédent.
L’objectif de cette étude est d’analyser la distribution des bornes de recharge en France, leur implantation sur le réseau autoroutier, ainsi que l’évolution du parc automobile et des comportements de mobilité.

Nous allons explorer plusieurs axes :
- Répartition régionale des bornes de recharge,
- Densité des bornes sur les autoroutes,
- Part de marché des motorisations (Diesel, Essence, Électrique),
- Distances moyennes parcourues par type de motorisation.

Chaque graphique sera suivi d’un commentaire pour faciliter l’interprétation.

La carte permet une visualisation géographique très intuitive de la densité des bornes de recharge sur le territoire national. On remarque que les zones les plus urbanisées et les axes économiques majeurs ressortent immédiatement avec des couleurs chaudes (jaune à rouge), tandis que les zones rurales ou montagneuses restent pâles. Cela met en évidence que la stratégie d’implantation des bornes suit principalement les concentrations humaines et économiques, mais elle souligne aussi l’effort restant à faire pour mailler de façon homogène tout le territoire français. Un maillage plus équilibré serait nécessaire pour soutenir des usages nouveaux, notamment dans les régions touristiques ou sur des trajets interurbains plus longs.

Ce graphique compare la répartition des bornes de recharge électriques au PIB par habitant selon les régions françaises. Si l’Île-de-France se distingue logiquement par un nombre élevé de bornes lié à son poids économique, d’autres régions comme l’Occitanie ou l’Auvergne-Rhône-Alpes affichent un bon équipement malgré un PIB plus modeste. À l’inverse, certaines régions économiquement solides, telles que le Grand Est ou la Bourgogne-Franche-Comté, restent en retrait. Cela montre que le déploiement des bornes dépend aussi de choix politiques et territoriaux. Pour accompagner équitablement la transition électrique, il sera essentiel de renforcer l’équipement indépendamment du niveau de richesse régionale.

Ce graphique examine la densité de bornes de recharge en fonction du réseau autoroutier français. Certaines autoroutes stratégiques, fortement fréquentées (identifiées par un TMJA élevé), affichent une forte densité de bornes, notamment dans les corridors nord-sud et est-ouest du pays. Cependant, d’autres tronçons restent encore sous-équipés, ce qui peut poser un problème pour les longs trajets, surtout pour les conducteurs de véhicules électriques à autonomie moyenne. L’association entre densité de bornes et volume de trafic est visible grâce à la graduation de couleurs (du jaune clair au rouge foncé), et montre que le déploiement des infrastructures suit plutôt logiquement la demande estimée. L’objectif futur devrait être d’assurer une continuité sur l’ensemble du réseau pour éviter les “zones blanches” où aucune recharge rapide n’est disponible.

Le graphique illustre l’évolution des types de véhicules en France depuis 2011. Les véhicules électriques y restent très minoritaires, tandis que le Diesel domine jusqu’au milieu des années 2010, porté par sa réputation de fiabilité, un carburant moins cher, et le soutien de l’État et des constructeurs. Mais le Dieselgate en 2015, révélant des fraudes sur les tests de pollution, marque un tournant. Bien que touchant peu de constructeurs, il nuit à l’image du Diesel, déjà fragilisée par des études soulignant sa pollution (NOx, particules fines). Depuis, la part du Diesel diminue, tandis que l’essence progresse, notamment grâce à l’hybride. L’électrique, encore marginal, bénéficie d’améliorations technologiques (batteries lithium), d’un marketing efficace (Tesla), et du soutien de l’UE. En 2025, les véhicules électriques atteignent 3 % du parc. L’objectif de 15 % pour 2030 semble ambitieux : au rythme actuel (0,3 %/an), on n’atteindrait que 3,9 %. Toutefois, des mesures comme les Zones à Faibles Émissions (ZFE) pourraient accélérer cette transition.

Ce graphique parallèle montre des écarts intéressants dans les distances annuelles moyennes parcourues par type de motorisation. Historiquement, les véhicules diesel parcouraient davantage de kilomètres que les véhicules essence ou électriques, en raison de leur usage plus fréquent par les professionnels, les commerciaux et pour les longs trajets. Cependant, on observe que l’écart se réduit progressivement avec la démocratisation de l’électrique et l’évolution des usages. Les véhicules électriques restent encore aujourd’hui associés à des distances plus modestes, ce qui est cohérent avec leur autonomie plus limitée et leur utilisation plus urbaine ou périurbaine. Ces tendances vont probablement continuer à évoluer avec les améliorations technologiques des batteries et le développement du réseau de recharge rapide.

Analyse de la mobilité électrique en France

30.04.2025

Introduction

Conclusion