Evaluation l’impact du Diagnostic de Performance Energétique (DPE) sur les consommations énergétiques des logements
L’étude suivante a été réalisé dans le cadre de l’Open Data
University, un programme d’enseignement à la réutilisation des données
publiques porté par l’association Latitudes et dont data.gouv.fr est
partenaire.
Contexte du projet :
Avec l’accélération du changement climatique et la hausse des prix de
l’énergie, la sobriété énergétique est au cœur des préoccupations des
Français. Aussi, afin d’éclairer et inspirer les acteurs de la
transition écologique, Enedis propose des analyses et chiffres clés pour
éclairer et orienter les décisions.
En particulier, un des
leviers de réduction des gaz à effets de serre (GES) et des
consommations énergétiques est l’amélioration de la performance
énergétique des bâtiments. Ainsi, l’un des objectifs de la Stratégie Bas
Carbone (feuille de route de la France pour réduire ses émissions de GES
et atteindre la neutralité carbone en 2050), est de diminuer d‘ici 2030
les émissions de gaz à effets de serre des bâtiments.
Dans ce
contexte, le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) permet
d’évaluer la performance énergétique et climatique d’un bâtiment. Il
consiste en une étiquette pouvant aller de A à G pour chaque logement ou
bâtiment, qui évalue sa consommation d’énergie et son impact en terme
d’émission de GES. Il sert notamment à identifier les passoires
énergétiques (étiquettes F et G du DPE, c’est-à-dire les logements qui
consomment le plus d’énergie et/ou émettent le plus de gaz à effet de
serre). Il a pour objectif d’informer l’acquéreur ou le locataire sur la
« valeur verte », de recommander des travaux à réaliser pour l’améliorer
et d’estimer ses charges énergétiques. De plus, la mise en location de
ces passoires thermiques sera progressivement interdite (interdiction
pour les bâtiments notés G+ au 1er janvier 2023, qui sera étendue par la
suite).
source : https://defis.data.gouv.fr/defis/65b76f15d7874915c8e41298/
source : https://defis.data.gouv.fr/datasets/60cac8db0480dab2ce2fcb3b
La carte ci-dessus représente les consommations annuelles moyennes des
logements par régions de France. Les données proviennent de la société
Enedis.
Lors de notre analyse, nous avons constaté que toutes les
régions n’avaient pas le même nombre de mesures. Ainsi, pour obtenir une
consommation représentative, nous avons moyenné la consommation
énergétique de chaque région.
L’unité de la consommation énergétique
annuelle représentée sur l’échelle de notre graphe est en Mwh.
Nous
constatons que la Provence-Alpes-côte-d’azur est la région qui consomme
beaucoup plus en énergie avec une consommation moyenne de 88,3 Mwh. Ceci
pourrait s’expliquer suite à son climat méditérranéen, de manière
explicite les foyers consomment fortement en énergie durant l’été pour
se réchauffer.
En outre, nous constatons que l’Occitanie et
l’île-de-France suivent avec une consommation respective de 67,88 Mwh et
64,96 Mwh. En effet, la forte consommation énergétique de ces deux
régions pourrait s’expliquer suite à la forte population et forte
activité au sein de ces villes.
En somme, nous constatons que les
régions du nord consomment moins d’énergie que celles du sud ceci suite
aux différents climats qui règnent dans celles-ci. En outre, la
démographie et les activités industrielles sont des facteurs qui
impactent considérablement la consommation énergétique d’une
région.
Durant les années 1990 et 2020, la consommation d’énergie finale, dans le secteur résidentiel poursuit une même tendance uniforme. Même si celle ci est marqué par des variations interannuelles importantes. Cependant, une faible baisse est observé à partir de 2011 tandis que le nombre de logements est croissant, et ce, de manière constante sur les années 1990 et 2020. Cette croissance est d’environ 38 % depuis 1990, cette décorrélation peut être expliquée par les nouvelles normes énergétiques, mise en vigueries par le gouvernement. Meilleure isolation des bâtiments, changement des moyens de chauffages (Pompe à chaleur, Chaudière à récupération de fumées, …).
Conclusion :
Pour conclure, nous constatons que la politique de l’état visant à
développer les audits énergétiques et la création de DPE pour les
logements a un impact positif sur leur consommation énergétique. Bien
que le secteur immobilier connaisse une croissance, les consommations
restent stables car les subventions encouragent les particuliers et les
bailleurs sociaux à investir dans les dernières technologies en matière
d’isolation, afin de réduire le besoin, et de production énergétique,
visant à réduire les pertes dues au rendement ou à valoriser des
énergies auparavant non exploitées (par exemple : la chaleur extérieure
dans le cas des PAC).
Cependant, les consommations énergétiques ne
sont pas uniformes en France en raison des différences d’appréciation du
besoin ou bien des conditions climatiques extérieures. L’état français
devra donc favoriser l’accessibilité aux subventions pour les secteurs
les plus critiques.