Quelques enseignements d’un modèle …

Commentaire d’un article anonyme, INSEE

lundi 2 octobre 2023

Résumé de la contribution

Résumé de la contribution

Discussion

Une modélisation stylisée

Un modèle de taille réduite, avec programme d’optimisation intertemporel explicite (Ramsey)

  • deux biens capitaux
  • Il y a une surprise par un engagement explicite
    • Analyse coût efficacité versus analyse coût bénéfice
    • surprise en 2020 (!), plus de surprise ensuite
    • Budget carbone (+1.5°C, + 2°C)
    • ZEN (0 carbone en 2050)
    • Fit for 55 : contraintes certaines années
  • résolution numérique
    • des bifurcations

Un travail propre et clair et agréable



  • formalisation simple, bien rédigée

    • p8 « le niveau d’investissement brun est égal à \(\underline{K}^b\) » me paraît inexact (\(\underline{K}^b \boldsymbol{\times \delta}\))


  • graphiques utiles et illustratifs


  • bonne utilisation du modèle pour la discussion

objectifs, objectifs intermédiaires


Un résultat important :

Budget >> ZEN > Fit for 55


Le graphique 5 est éclairant :

Actifs échoués


Un second résultat :

Les actifs échoués induisent un coût au délai


Ce que montre le graphique 2.d. ou le tableau 5

Discussion

Résumé de la contribution

Discussion

Paramétrisation



  • productivité marginale capital brun/capital vert (\(a_b\), \(a_v\)) fixes

    • pas de progrès technique, pas de progrès technique « vert »
  • Un coût du délai faible

    • d’où le coût du délai, mais il pourrait y avoir un arbitrage délai/actifs échoués

    • la dépréciation est assez rapide (5%/an) donc un coût assez faible du délai
      (en utilité actualisée 2,4%, en actifs échoués 7%)

  • Pourquoi ne pas faire une webapp qui présente les alternatives (graphiques, tableaux) pour les paramètres ?

    • approche en science ouverte, reproductible, code en open source
  • Est-ce que ce genre de modèle ne devrait pas se substituer à DICE ou RICE ?

Incertitudes



  • une seule incertitude, levé d’emblée : la crédibilité de la trajectoire

  • rien sur la technologie, rien sur la contrainte elle-même (incertitude de réalisation)

Le capital brun peut-il être mis sous cocon ?


Rozenberg et al 2020 (R) adoptent une approche un peu plus flexible :

  • Le capital brun est installé, on peut choisir de ne pas l’utiliser, puis de l’utiliser

  • Dans « Anonymes 2023 » (A) le capital peut être déprécié et si on veut le réutiliser plus tard, il faut repayer l’investissement


Quelles différences entre les deux approches ?

  1. A rend plus coûteux le retour en arrière que R, dans un cadre d’optimisation inter temporelle, on limite les émissions

  2. R est plus flexible, il y a moins de coûts à l’échouage (est ce vrai ?) surtout si le capital ne se déprécie que si on s’en sert (capital Wonder)

Est-ce que la question posée est la bonne ?*



  • Les contraintes intermédiaires en question

    • Le résultat est clair : mais est ce que la question est bien posée ?

    • budget (intégrale, long terme), ZEN niveau émission (long terme), 2030 (niveau court terme), SNBC (intégrale, court terme) peuvent se compléter pour renforcer le pilotage de la transition dans un contexte incertain et non être héirarchisées

  • Quel est le cadre nécessaire pour discuter de la complémentarité des contraintes ?

    • le planificateur central n’a besoin que d’un objectif

    • surtout si il connait le futur…

Références



Acemoglu, Daron, Philippe Aghion, Leonardo Bursztyn, et David Hemous. 2012. « The Environment and Directed Technical Change ». American Economic Review 102 (1): 131‑66. https://doi.org/10.1257/aer.102.1.131.
Rozenberg, Julie, Adrien Vogt-Schilb, et Stephane Hallegatte. 2020. « Instrument Choice and Stranded Assets in the Transition to Clean Capital ». Journal of Environmental Economics and Management 100 (mars): 102183. https://doi.org/10.1016/j.jeem.2018.10.005.